NOVEMBRE, MOIS DU SOUVENIR

Ce second bulletin municipal de l’année vous parvient aux alentours de la Toussaint. L’occasion de revenir sur cette fête catholique qui, le 1^er novembre, célèbre tous les saints et anticipe en fait sur le jour des Morts, célébré officiellement le 2 novembre.

Le 1^er novembre étant férié, c’est souvent ce jour-là, plutôt que le 2 novembre, que les familles se retrouvent pour aller fleurir — traditionnellement avec des chrysanthèmes — les tombes de leurs défunts. D’autres pays européens (Belgique, Luxembourg, Autriche, Pologne, Hongrie, Italie, Espagne ou Portugal) fêtent aussi les saints le 1er novembre. Ce jour y est aussi férié comme chez nous.

Plus loin au Mexique, en revanche, on fête surtout le 2 novembre. C’est le « Dia de los Muertos », classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. À cette occasion, des bougies, des fleurs et de la nourriture sont apportées et déposées sur les tombes. D’autres pays comme Haïti, le Salvador ou la Bolivie ont aussi des célébrations hautes en couleur à la même période sur plusieurs jours.

Plus près de chez nous, impossible de ne pas penser à Halloween, qui vient de la contraction de « All Hallow Eve » en anglais, c’est-à-dire « la veille de tous les saints ». Cette célébration trouve son origine 2 500 ans en arrière lorsque les Celtes célébraient la fête de Samain au début de l’automne. Ils pensaient que durant la nuit de Samain, une frontière entre le monde des morts et des vivants était ouverte et que les esprits en profitaient ainsi pour rendre visite à leurs proches. La fête d’Halloween est aujourd’hui célébrée principalement en Irlande, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. C’est la nuit des sorcières, des fantômes, des monstres, des vampires et des lanternes… En Bretagne, surtout dans le Finistère, on creusait autrefois des lanternes non pas dans des citrouilles, mais dans des betteraves ou des navets ! Si vous voulez en savoir plus sur les croyances populaires autour de la mort en Bretagne, vous pouvez vous plonger dans un grand classique de la littérature bretonne « La Légende de la Mort », d’Anatole Le Braz.

Bref, on le voit, que ce soit le 31 octobre, le 1^er novembre ou le 2 novembre, finalement tout tourne autour des défunts et donc des cimetières. Et notre cimetière alors ? S’est-il toujours trouvé là où il est ? En fait, non. On enterrait autrefois les défunts directement dans et autour des églises. Le cimetière de Saint-Domineuc s’étendait lui aussi autour de l’église. Pour des raisons de salubrité, le conseil municipal décida en 1866 de le transférer en dehors du centre-bourg, mais la décision ne fut pas appliquée immédiatement puisqu’il fallut attendre 1896 pour que ce soit fait. La croix du cimetière date de 1899.

La place a depuis été aménagée autour du monument aux morts qui, lui, avait été inauguré en 1924, après la Première Guerre mondiale. On y célèbre à présent chaque année le jour anniversaire de l’Armistice, le 11 novembre 1918. On y rend aussi hommage à tous les morts pour la France.